Né à Jérusalem en 1989, docteur en littérature comparée Karim Kattan écrit en anglais et en français. Un recueil de nouvelles, Préliminaires pour un verger futur paraît en 2017 puis un premier roman Le palais des deux collines , en 2021 qui obtiendra Le prix des cinq continents de la francophonie. Il écrit aussi de la poésie et des tribunes toujours en écrivain. C’est une des rares voix palestiniennes et francophones qui nous est donnée à entendre et à lire.
L’Éden à l’aube, son deuxième roman, vient de paraître aux éditions Elyzad, maison basée à Tunis et fondée en 2005 publiant des romans du sud du bassin méditerranéen. D’une écriture charnelle, empruntant au merveilleux avec un grand souffle poétique entre tendresse et violence, Karim Kattan fait appel aux grands classiques de la littérature, aux récits mythologiques et bibliques, tout en ramenant le lecteur grâce à son narrateur céleste à la réalité d’un peuple occupé dans un pays occupé.
Isaac, qui ressemble un peu à un rescapé, un peu à un prince et Gabriel d’une beauté qui transcende temps et espace, se croisent, se perdent, se retrouvent dans Jérusalem, ville de recoins et d’angles morts et en Palestine en proie à une tempête de sable. Gabriel dessine et Isaac invente des histoires qu’il lui raconte chaque nuit. Un jour ils se décident à partir en vacances, loin de l’histoire et de Jérusalem, malgré le sable et malgré les checkpoints. On passe seulement d’une réalité à une autre, pour changer d’air, varier les douleurs. L’aventure amoureuse n’est-elle pas l’ultime acte de liberté ?